Fanfic - Héros Officiel
Gokû cherche du travail
La Terre, an 775.
Encore une fois, le monde, voire l'univers, avait été sauvé de la destruction. L'un des agents principaux de cette victoire, le guerrier extraterrestre hébergé sur Terre, Son Gokû, avait durant cette aventure retrouvé la vie, après sept ans de séparation d'avec sa famille.
La joie fit vite place, après à peine quelques mois, à des scènes de ménage. Sa femme Chichi était très conservatrice, et maintenant que l'homme était de retour, il allait devoir gagner de quoi faire vivre sa petite famille, non mais.
— Fini de passer tes journées au loin à t'entraîner ! Tu as deux enfants qui vont à l'école et une maison dont il faut réparer le toit ! Ce n'est pas avec la chasse et la pêche que tu vas régler ces factures !
Son Gokû pensait que lorsque le Dragon Sacré avait reconstruit entièrement la Terre à leur demande, il aurait pu la reconstruire sans toits cassés. Mais il savait qu'argumenter avec sa femme n'aurait aucun effet. Elle n'acceptait les dérobades que lorsque le monde était en danger.
— Tu veux que... Je vende mes poissons sur le marché ? Que je conduise un tracteur sur un champ ?
— Allons, Gokû-sa, un peu d'imagination ! Tu es l'homme le plus fort du monde ! Il y a bien un travail que tu peux trouver qui rapportera plus ! Gagne donc tous les tournois qui existent !
— Ce n'est pas très juste pour les autres participants, non ?
— Tu m'énerves ! Va donc demander à Bulma, elle dirige un gros business avec un million d'employés !
Le Saiyen se dit que c'était une bonne idée, et posa deux doigts sur son front, ce qui l'aidait à se concentrer. Il attendait que quelqu'un dans l'entourage de Bulma, qui serait assez puissant, fournisse quelque effort, dégageant alors de l'énergie, et il le détecterait facilement. À ce moment, il pourrait se téléporter auprès de lui.
Ce serait sûrement Vegeta. Mais ce dernier, lassé d'être utilisé comme relais par Gokû pour se rendre à la capitale, prenait un malin plaisir à cacher sa force. Néanmoins, dès qu'il montait le ton, donc deux mille fois par jour, son ami-ennemi le détectait sans peine.
C'est l'énergie de Bulma qu'il sentit en premier. Gokû disparu.
Gokû apparut dans la Capitale de l'Ouest, plus précisément dans le bâtiment familial de la Capsule Corporation, dans l'aile droite, dans... les... toilettes.
— Son-krétin ! Jura Bulma. Je suis occupée ! Sors d'ici immédiatement !
Il avait fallu bien du temps à cet enfant sauvage pour apprendre les règles élémentaires de la bienséance, mais Gokû savait que personne n'aime être dérangé quand on est sur le pot. Sans discuter, il sortit et referma la porte derrière lui.
— Je t'avais dit de ne plus jamais te téléporter devant moi sans me prévenir, cria-t-elle à travers la porte. Je t'ai donné un téléphone pour ça !
— Ah, c'est Goten qui l'a pris pour jouer à Candy Buu. Tu étais en train de pousser, n'est-ce pas ? J'ai senti ta montée d'énergie, ça devait être une grosse commission !
— Tais-toi ! Je vais demander à Vegeta de te tuer ! Tu vas mourir pour la troisième fois !
— Bah, il n'est plus du tout assez fort pour ça, maugréa l'hôte indésirable pour lui-même...
Un peu plus tard, après une paire de claques où Bulma réussit à ne pas trop se faire mal à la main, Gokû lui expliqua son souci du moment, en coupant chacun de ses mots par une bouchée de pâtisserie. Les robots serviteurs de Bulma avaient de fait depuis longtemps appris à reconnaître cet invité spécial, et remplissaient de manière continue un plateau de friandises.
Pour la directrice du secteur technique de la plus grosse entreprise du monde, la réponse était évidente :
— Un travail... Non mais elle est vraiment à la masse ta femme. Comme si tu allais être capable de remplir la moindre tâche quotidiennement ! Je ne souhaite à personne sur Terre de t'employer, c'est un coup à faire une dépression ! La seule chose que tu sais faire correctement, c'est t'entraîner...
— C'est ce que je lui ai dit.
— ... Eeeet de sauver le monde. La première chose étant utile à la seconde.
— Oui ?...
Bulma resta pensive quelques secondes, puis se leva.
— Bon, c'est pas bien compliqué. Tu t'entraînes pour sauver le monde des menaces. T'es l'armée en fait. C'est un métier tout à fait utile et valable. Donc, continue à faire exactement comme maintenant. On va te payer pour ça : sauver le monde quand y'en a besoin.
Tout en disant cela, elle pianotait sur un ordinateur, car même dans le salon de thé il y en avait un.
— D'accord, dit Gokû qui aimait les solutions simples. Ça marche comment ?
— C'est fait.
Une carte venait de sortir de la console, Bulma la prit et la tendit à son ami.
— Voilà une carte de crédit. J'ai mis un million sur le compte, et il sera crédité de cinq cent milles zenis de plus par mois. Ce sera ton salaire, ça couvrira tous tes besoins avec de larges bonus, et c'est vraiment pas cher payé pour sauver la Terre.
— C'est toi qui payes ?
— Mais oui. Je peux me le permettre, et j'entretiens déjà un Saiyan qui ne pense qu'à s'entraîner toute la journée. On va dire que je sponsorise la défense de la Terre...
— D'accord. Mais tu ne veux pas que je te rembourse aussi en nature ?
Bulma rougit malgré elle tout en sachant pertinemment qu'il était impossible que Goku pense à la même chose qu'elle en ce moment. Elle ne put s'empêcher de répondre quand même, avec un sourire malin :
— Huuum... J'ai déjà Vegeta pour cela mon petit Gokû... Mais si tu insistes, on pourrait peut-être...
— Je peux t'apporter les plus gros poissons que je pêche ! Et des fois je trouve un sanglier.
— Moui. Évidemment. Bon, tu ferais mieux d'y aller avant qu'on dise encore d'autres conneries.
— Super. Merci beaucoup ! Chichi sera très contente !
Chichi n'était pas du tout contente.
— Payé à rien faire ? Et par Bulma ?
— C'est quoi le problème ?
— Il est hors de question que tu reçoives une pension ! Encore moins que ce soit de l'argent de poche donné par pitié par cette bourgeoise ! Non mais nous avons notre dignité ! On n'accepte pas son argent ! Et tu vas trouver un vrai travail, honnête !
Son Gokû ne comprenait pas tout cela mais savait qu'il avait encore du chemin à faire. Alors il alla demander conseil à l'autre personne la plus intelligente qu'il connaissait après Bulma : son fils aîné.
Il dut attendre le weekend car même s'il rentrait souvent à la maison après l'école, Son Gohan devait faire ses devoirs, et ça lui prenait des heures chaque soir. Le samedi aux aurores, il le guida vers un coin à poissons qu'il avait repéré, à huit cents kilomètres de la maison. Ça leur prit cinq minutes de trajet. Choisir les aurores n'était pas anodin, ça permettait d'être tranquille sans le petit frère, qui dormait encore profondément.
Au-dessus d'un torrent clair, les deux guerriers les plus puissants de l'univers s'évertuaient à attraper à main nue, le plus lentement possible pour leur laisser une chance, quelques poissons à faire griller.
— La réflexion de Bulma n'est pas bête, dit Gohan. Tu es Défenseur de la Terre, à plein temps. Ça justifie pleinement un salaire pour que tu fasses exactement ce que tu fais déjà.
— Chichi ne veut pas.
— Maman ne veut pas que Bulma te fasse l'aumône. Si tu recevais ce salaire en tant que soldat spécial de l'armée du Roi, elle n'aurait rien à y redire.
— Bon, bah on va demander au Roi, alors !
— J'insiste sur "spécial".
— Tu sais où je dois aller pour demander ça ?
Gohan comprit que c'était pour maintenant et relâcha un poisson dans la rivière. Il agita ses deux bras de haut en bas une seule fois, d'un coup sec, à une vitesse telle que des vagues apparurent à ses pieds. Il flotta jusqu'à son sac et sortit un petit ordinateur de poche de ses mains parfaitement sèches. Dans ses cours d'éducation civique, il se renseigna sur l'armée puis avec une recherche de l'historique, localisa le "pentagone" local, et trouva un lieu à la fois administratif et servant de caserne de grande envergure, connue pour ses chars et ses avions, ainsi que sa garde tatillonne.
Ce dont ils se rendirent compte d’eux-mêmes, car des tourelles les canardèrent alors qu'ils s'approchaient en vol, sous prétexte que, étant des êtres vivants dénués de radio, ils n’avaient pas répondu aux sommations.
Ils évitèrent tous les tirs facilement et se posèrent devant les grandes portes d'entrée, en face de deux gardes tremblants, qui les menaçaient sans conviction de leurs armes à feu.
— Ne... ne... ne bougez plus ! Cria le soldat de deuxième classe.
— Nous venons en paix, répondit Gohan, premier de sa classe.
— Salut ! Ça va ? Vous tirez très mal ! Lança Gokû avec zéro classe.
Gohan posa la main sur l'épaule de son père pour le faire taire.
— Nous aimerions rencontrer vos supérieurs, s'il vous plaît.
J'espère que cette histoire vous a plu!
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